De septembre à octobre, l’espace 365 de Zone-Sensible a accueilli le travail d’une dizaine d’artistes. À la fois nourri par le lieu et leurs convictions en faveur de l’environnement et la nature, chacun a livré une vision unique du monde. Portraits.
Ackroyd & Harvey / soutenus par [N.A!] Project
Alliant les techniques photographiques, architecturales et manuelles ce duo d’artistes a fait de la préservation de l’environnement son crédo.
C’est avec cette conviction écologique qu’ils ont commencé à faire germer des glands provenant des chênes plantés par Joseph Beuys à Kassel en 1982, et dont un descendant accueille désormais les visiteurs de l’espace 365.
Crédit photo : Jesse Lin
Astarti Athanasiadou / soutenue par [N.A!] Project
Chorégraphe, performeuse et enseignante, Astarti considère le dialogue comme agent de changement et de différence dans la socialité de la performance. Ses travaux montrent le corps comme un champ de composition. À Saint-Denis, elle a ainsi proposé au public d’interagir avec la nature, main dans la main avec l’équipe maraîchère.
Simon Ripoll-Hurier / soutenu par [N.A!] Project
Au confluent de la musique et des arts visuels, Simon explore les images collectives et déploie tous les outils liés à l’écoute.
Dans le cadre de sa participation à l’espace 365 de Zone Sensible, il a livré « The temporary telecommunication union », un atelier dans lequel ont été abordées les différentes techniques d’écoute de la nature.
Sjim Hendrix / soutenu par [N.A!] Project
Artiste hollandais, cuisinier, idéaliste alimentaire et créateur de restaurants éphémères Sjim conçoit selon ses propres mots : « des restaurants éphémères. Ou plutôt, des sculptures vivantes. Des œuvres d’art totales où je cache des restaurants éphémères ». À Zone Sensible, il a délivré un dîner-performance, une véritable symphonie culinaire.
Olivier Darné
Plasticien et gardien d’abeilles urbaines, Olivier s’interroge sur la ville d’aujourd’hui. Au travers des abeilles qui l’accompagnent, des ruches qu’il installe dans les rues et d’un rucher où il mène des expérimentations, l’artiste déploie sa vision des inter-relations entre le sauvage et l’urbain, l’humain et son milieu. Accompagné du public de Saint-Denis et du violoncelliste Didier Petit, l’artiste a récolté le miel produit à Zone Sensible.
Crédit photo : Emmanuel Ligner
Victor Remère
Plasticien, Victor s’évertue à travers ses recherches à imaginer des espaces où le processus de création repose sur la diversité des influences et des échanges qui fondent une expérience sur un temps donné.
Durant un mois, le public de Saint-Denis a pu découvrir sa gigantesque horloge dont chaque heure était symbolisée par un fruit ou un légume provenant du jardin.
Carmen Bouyer
Carmen est designer environnementale. Ses installations et performances visent à permettre aux populations citadines de s’impliquer à long terme avec la terre qu’elles habitent. Un engagement qui passe par la nourriture qui est cultivée localement et qui permet d’installer de la réciprocité entre les humains et non-humains. Sa grande enquête sur la transition de la chasse et de la cueillette à l’agriculture, « At the crossroads », a été dévoilée à Zone Sensible.
Michel Blazy
Michel explore la matière, témoin du temps et du hasard. Plasticien de formation, il utilise des matériaux du quotidien, provoque des situations inédites, forme des œuvres organiques et laisse ensuite la nature les déformer. Lors de l’événement de Saint-Denis, une installation conçue à partir de peaux d’orange ainsi que le court-métrage « Multivers » ont été proposés au public.
Crédit photo : Dorine Potel